Planet of Zeus - Faith in Physics & Nightstalker - Great Hallucinations | Reviews


Pour fêter leur venue chez Heavy Psych Sounds, les grecs de Planet of Zeus et Nightstalker sortent chacun leur tour un nouvel album… et à une semaine d’intervalle ! « Faith in Physics » des premiers sort aujourd’hui tandis que « Great Hallucinations » des seconds débarque dans les bacs dans une semaine tout pile, le 4 octobre ! Deux albums qui viennent comme conclure une décennie marquée par l’émergence de la scène grecque à l’internationale. On a voulu faire les choses en grand et on vous propose une double chronique, la première écrite par Kev et la seconde par Flo ! Bref, on vous laisse découvrir le fait que ces grecs vous ont réservé un pain pita bien rempli en cette fin d’année 2019 ! On vous laisse vous régaler !

Planet of Zeus - Faith in Physics

Au vu de la cover et de l'entrée en matière de ce « Faith in Physics » on était en de s'inquiéter si les grecs ne s'étaient pas laissé hypnotiser par les chimères d'un électro bariolé à la mode. Mais dès l'arrivée de la gratte et de la première ligne on est rassuré. ‘Gasoline’ sonne plutôt comme un morceau puissant, un futur classique du groupe.

 « Faith In Physics », un retour aux sources plein de hargne


On ne baisse par en intensité avec Man vs God. Le groupe semble être en verve avec un petit texte anticlérical. Planet of Zeus insiste sur le pouvoir existantialiste de l'être humain, le pressant pour qu'il prenne en main sa destinée et ne se cache derrière aucune déité, religieuse ou monétaire. Mis à part le texte, le titre dispose d'un refrain chaud, d'un jeu de batterie de Serafaim aux petits oignons et de riffs démonte pneus,  de ceux qui vont faire soulever les foules lors de concerts bouillants.

The Great Liar tout comme le titre précédent se veut comme un titre à texte avec une petite critique sur notre société d'apparence. Musicalement plaisant il se voit doté d'une partie de chant aliénante sur les couplets qui n'est pas sans rappeler celui de Joshua Homme sur le dernier QOTSA. Le refrain se voit lui doté de la bonne basse des familles de Giannis qui se charge d'animer et de faire bouger l'auditeur. Cette face A ne s'arrête pas en terme de qualité car voilà que déboule l'excellent Revolution Cookbook. Les grecs qui s'y connaissent en révolution, rappelle encore une fois notre pouvoir à tous
mais cette fois le groupe a appuyé sur le power up et on retrouve une agressivité qui nous manquait depuis 'Leftovers' (Bordel que j'adore le chant de Babis plein de graviers et ce riff râpant !). Le réveil promis par les grecs est un sacré coup de pied au cul !

All These Happy People se veut plutôt comme le titre ironique. Le groupe qui après nous avoir balancé sa rage et sa colère à la figure nous faire de son incompréhension de ces masses heureuses.
Le morceau est plus calme et se permet même un petit passage limite 'pop rock us'. On continue de descendre la pente douce de l'Olympe avec le groove de Your Song. Passage dansant, avec refrain catchy à la QOTSA à la clef. Planet of Zeus a décidé de souffler un bout, nous incitant plutôt à claper des mains que de headbanguer. La plaine est atteinte avec Let Them Burn, même si on se surprend à headbanguer par ci et là le morceau est moins inspiré que les autre pépites de la galette. On Parol prend le contrepied du titre précédent et creuse le sol pour s'enrouler d'une noirceur certaine. Les riffs renvoient au dernier opus d'Alice in Chains et s'ils ne sombrent pas compléter dans l'obscurité cela s'explique surtout par un solo aérien de Babis magnifique.

Enfin le groupe n'oublie pas les amateurs de riffs aérien pour son dernier titre. King of the Circus mets du temps à se déployer, se fait désirer pendant 3 minutes avant de percer l'obscurité d'un riff vrillant et imposant. On est sur le final en apotéose, le groupe jouant l'équilibriste entre douceur planante et agression sur les tympans, un cocktail particulier dont eux seuls arrivent à rendre cette saveur.


Nightstalker - Great Hallucinations

Les darons du stoner grec sont de retour avec « Great Hallucinations », leur huitième album studio qui est prévu pour le 4 octobre 2019 ! On ne présente plus Nightstalker qui a près de vingt-cinq années de carrière derrière eux. Ils ont une formule simple et très efficace : du heavy-rock à la sauce groovy le tout porté par des riffs très catchy ! On saupoudre le tout avec la voix très reconnaissable d’Argy et vous obtenez un groupe qu’on peut reconnaitre dès les premières minutes ! Alors, qu’en est-il du dernier-né de la bande ? La réponse ci-dessous !

« Great Hallucinations », un album teinté de mélancolisme


L’ampli gronde, la batterie se lance et les guitares débarquent pour ouvrir l’album avec la piste ‘Black Clouds’. Le tout s’emballe lorsqu’Argy scande ses paroles ! Les riffs sont porteurs d’une énergie assez dingue tandis que les petits solos de guitare apportent de la fraicheur avec un côté groovy ! Incroyable, la recette du groupe n’a pas vraiment changée depuis tout ce temps, mais ce premier titre démontre tout le talent de la bande et surtout de leur maîtrise musicale. On est en terrain connu, mais on se laisse porter par la débauche de riffs… comme à chaque fois ! Puis ‘Sweet Knife’ pose un peu l’ambiance avec ces notes qui ouvre le titre. Une ambiance « tarantinesque » s’en dégagerait presque ! Puis la fuzz s’en mêle et nous rouvre les portes du stoner rock made in Nightstalker ! L’une des pièces majeures de ce nouvel album, le titre fait la part belle aux solos de guitares enivrants avant de reprendre sur les riffs plus terre à terre. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je trouve que ce titre a presque un côté un peu érotique avec l’ambiance qui s’en dégage…

La puissance des riffs et l’érotisme laissent place à une autre facette de l’album. Passé les deux premiers titres, « Great Hallucinations » revêt un côté plus mélancolique. ‘Sad Side of the City’ annonce la chose avec un riff tranchant qui est porté par les « still crying » d’Argy. Curieusement, alors qu’on pensait s’attendre un titre qui envoie du pâté, ‘Seven Out of Ten’ continue sur cette lancée de « tristesse » mais contrairement aux paroles, l’accent est davantage mis sur la musique et les sonorités. ‘Hole in the Mirror’ ajoute une petite touche « sexy » avec une guitare lancinante au riff presque langoureux… sans compter sur les solos de guitares qui viennent parfaire l’ensemble !

Conclusion


Le mois de Septembre est normalement le mois où on traine les pieds pour retourner au boulot, les chaussures encore pleine du sable des vacances. Heureusement que nos amis grecs ont décidés à nous transmettre deux albums de haut vol, un foudroyant l'autre plus contemplatif. Ils sont de ceux à même de vaincre la grisaille automnale réconfortant ainsi notre esprit meurtri en nous emmenant goûter le réconfort que cette belle scène grecque peut nous offrir.

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