YETTI est originaire d’Angleterre et plus précisément de
Brighton. C’est donc sur les abords de la Manche que le groupe a composé sa
musique teintée de stoner mais surtout de noise et de heavy psych. Un mélange
des genres qui ne plait pas forcément à tout le monde, mais laissez-moi vous
convaincre d’y jeter une oreille quand même !
« YETTI, une onde sonore qui traverse la galaxie »
L’album s’ouvre par la piste ‘Yarden’ qui donne le ton :
pour tout amateur de psych qui se respecte, on se sent vite pris dans la
musique. Ca ronronne et ça nous met comme dans une bulle musicale qui nous
exclut du monde extérieur. Les riffs qui en sortent sont assez classiques mais
tout en efficacité ; tout comme le chant qui est porté par une reverb qui
donne une impression mystique à l’ensemble. Puis parfois vient des notes de
guitare comme étouffées mais qui arrivent à s’exprimer par leurs aigus. Ça
démarre plutôt bien et on en redemande, surtout avec les titres qui suivent…
Pour les amateurs de chant en reverb, votre bonheur s’arrête
ici puisque tout le reste de l’album est de l’instrumental comme j’en écoute
que trop rarement. Le groupe parvient à mêler des morceaux plus expérimentaux à
l’instar de ‘Scania’ ou ‘Lancia’ – oui ils doivent aimer ces marques
automobiles – mais arrivent également à vous pondre des morceaux plus lourds. Ces
derniers pourraient quasiment être composés par John Dwyer des Oh Sees : on retrouve certaines
caractéristiques musicales comme un rythme punk porté par une batterie puissante
tandis que les guitares dégainent leurs riffs hypnotiques ; le titre ‘Zuki’
en est le parfait exemple.
Que faut-il en retenir ?
Certes, ce n’est pas forcément le genre d’album qui risque
de plaire au plus grand nombre de nos lecteurs ; mais pour un premier
album YETTI frappe fort. On se laisse aisément porté par l’onde sonore massive
qui se dégage de leur musique. Les riffs lourds et hypnotiques nous
transportent dans l’univers vers des confins inexplorés. Puis, l’album se
retrouve ponctué de titres plus aériens qui viennent juste à point nommé pour
nous aider à prendre un peu de repos avant de continuer notre exploration dans
un état de transe. Pour un tel résultat, on ne peut que saluer l’audace de
mélanger les genres que sont le stoner, le heavy-psych et le noise.
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