Naxatras - II | Review


   Cela fait à peine un an que les grecs (ouaip, encore eux !) Naxatras a fait ses début avec un premier album éponyme qui nous avait considérablement ravis les esgourdes. Ses mélodies planantes autant qu'uniques m'avaient personnellement laissé sur le cul. Et les voilà de retour avait un album sobrement intitulé ou plutôt numéroté "II".

"II", l'indispensable suite du premier opus de Naxatras


   En effet, plusieurs indices laissent à penser qu'on a plus affaire à une suite, voir une deuxième partie du premier album plus qu'à un véritable deuxième album. Outre le titre, l'album n'aligne que cinq morceaux (sans compter l'intro) pour une durée d'à peine 40 minutes. Enfin, impossible de ne pas remarquer que la figure totémique figurant sur la couverture de l'album est une réplique refondue de la couverture du premier opus, et puis il y a la musique...

   Une fois passée l'intro, la première piste, purement instrumentale, nous renvoi directement à l'ambiance musicale du premier album, la voix du chanteur n'intervenant que sur le deuxième morceau, 'Sisters Of The Sun' et toujours, elle nous appelle depuis les profondeurs des étendues galactiques. 'The Great Attractor' est l'occasion d'une petite accélération du rythme qui se fait plus syncopé par moment, et d'un solo de guitare bien sentit qui fait frémir les tympans de bonheur. Le rythme redescend ensuite sur 'Garden Of The Senses' mais les guitares continuent de faire leur taf' de ravissement des tympans.

   Puis vient 'Evening Star'. J'ai presque un soupçon de culpabilité à l'idée de vous en parler, c'est comme si je vous spoilait la fin de votre série favorite, mais je vais le faire et je vais même y consacrer un paragraphe entier parce que c'est beau !!! Cette conclusion musicale relève du coup de génie, inattendu et magnifique, à la fois déplacé et pourtant parfaitement à sa place. Les guitares ne sont plus qu'anecdotiques, la batterie et la basse se sont tues. Après la lumière des astres cosmique vient la nuit bien terrestre, lourde et pesante, personnifiée par un saxophone lent et grave, qui domine tout le morceau comme un oiseau sinistre et patient. L'ambiance est celle d'un polar américain en noir et blanc des années 40, bien éloignée des étoiles, donc, et pourtant impossible de ne pas succomber.

Que faut-il en retenir ?


   Pour résumer, cet album est  l'indispensable suite du premier opus, un petit trésor contemplatif qui ravira les plus paisibles d'entre vous et, d'une manière générale, tous ceux qui ont appréciés le premier album !