IAH - Album éponyme | Chronique


C’est toujours un plaisir de découvrir des groupes lorsque c’est eux qui viennent vous voir, et c’est le cas aujourd’hui avec IAH ; un groupe qui nous vient tout droit de Cordoba, une ville du nord-ouest de l’Argentine. Lorsque j’ai vu la jaquette de leur album, j’ai eu comme un pressentiment que j’allais aimer ce que mes oreilles allaient entendre. Et ce fût indubitablement le cas ! Les explications ci-dessous.

IAH, une odyssée cosmique savamment orchestrée


Comme précisé quelques lignes plus haut, la jaquette du premier album d’IAH en dit long sur le contenu : enfilez votre combinaison de cosmonaute et profitez du voyage céleste qui s’offre à vous. On est en présence d’un disque qui évolue dans le stoner purement instrumental. Contrairement aux ténors du genre que sont Earthless, ici on évolue dans un style qui est clairement maitrisé et qui ne laissent très peu de place aux jams. Mais à l’inverse de ce qu’on peut penser c’est une qualité dans ce disque puisqu’à l’instar des polonais de Weedcraft, on se retrouve avec une très grande maitrise dans la composition de la musique avec des solos, interludes et parties rythmiques qui arrivent à point nommé pour nous transporter au loin. Le premier morceau ‘Cabalgan los Cielos’ mêle très habilement des parties psychés et aériennes avant de balancer du très gros son bien saturé avec des riffs à vous faire déchirer les cervicales.

Si on retrouve cette construction musicale dans presque l’intégralité des quatre pistes de l’album, le groupe distille parfois des petites touches expérimentales surtout dans le dernier morceau ‘Eclipsum’. En effet, la guitare balance des sonorités expérimentales qui m’ont fait penser au groupe américain An Endless Sporadic notamment lorsque les notes s’enchainement sur la même vitesse de la batterie avant de s’assagir subitement et de repartir sur du pur stoner vers la fin du morceau. Cela peut paraitre déconcertant, mais cela ne perturbe en aucun cas l’écoute du morceau.

Que faut-il en retenir ?


Ce premier album est une belle réussite et vous devriez vite y jeter une oreille dessus, surtout si vous êtes amateurs de stoner instrumental. Bien qu’on n’évolue pas dans le même style que les grands du stoner instrumental ; IAH à le mérite de proposer quelque chose qui bouscule un peu les codes à défaut de les casser. Avec une maitrise dans la composition des morceaux et surtout le sens du détail pour faire planer – ou atterrir – son auditeur grâce à des solos aériens ou des riffs bien terriens, cet album vaut largement le détour. IAH en est qu’à ses débuts, mais si le groupe parvient à garder autant de maitrise que ce soit en live ou bien dans leurs productions musicales, il devrait se faire un nom d’ici quelques années. A surveiller de près !