Black Helium - Primitive Fuck | Review


Black Helium ou la découverte faite grâce à la communauté. Ce nom vous dit peut être rien et pourtant il se cache derrière ce nom à particule et cet artwork dérangeant un groupe britannique qui mérite que l'on s'attarde dessus.

"Primitive Fuck" un album aussi fou que son artwork est barrée

Drowsy Shores est probablement un de mes chansons préférées de cette année. Début lancinant et lent avec un décompte tout droit sorti d'une classe d’algèbre germanique jusqu'au premier break  qui explose en gros Fuzz ! L'attrait du titre est d'arriver à combiner l'ambiance hypnotique et douce du psyché et le gros fuzz bien baveux.Love The Drugs ou quand l'amour rend camé. Le titre est plus calme et plus carré, le batteur prend ici plus de place et remue vraiment les deux guitaristes. Le refrain est super catchy et on se surprendra souvent à fredonner 'I love the drugs, I love the drugs' ce qui provoquera nombre de haussement de sourcils interrogateur de votre entourage. mais qui fera chanter I love the drugs au public et ça déjà c'est pas mal. Batteur for goûtu qui rajoute de la personne et remue vraiment les gratteux.
Le très Sabbatien Wicked Witch prend la suite. Titre fort classique mais sinon  bien maîtrisé par les anglais. L'originalité est à trouver via une guitare bourrée d'effet qui vient ajouter un côté sensuel du titre.

J'adore cette chanson : Videodrome. Une piste fraîche et barré, un riff accrocheur, un truc complètement débile à chanter à tue tête. Des fois on a pas besoin de demander plus. Enfin si il y a quand même sax foutoir qui vient rajouter du chaos au titre. On continue dans l'excentricité avec Do You Wanna Go Out Tonight et son groove à même de faire remuer le popotin de plus d'un stonerhead. Le groupe s'ils ont commencé à ne plus douter qu'ils peuvent jouer dans plusieurs ligues et différents styles.Un parfum de The Myrrors pour un titre plus pausé et voilà Curtains at the Mausoleum. L'ajout de petits éléments des expérimentations électro des 70's viennent rajouter une touche étrange et discordante à ce voyage qui se voyait calme et reposant.
Primitive Fuck est le gros morceau de cet album. La piste s'ouvre sur un message défaitiste chantée en boucle accompagnée d'un riff à la Black Angels . Et puis subitement nous voilà en terrain connu : un riff doom, propre et efficace accompagné d'une batterie carrée viennent bousculer l'auditeur. Ce riff est le cadre où le second guitariste tel un peintre poursuit ses digressions psyché.

Que faut il en retenir ? 

Black Helium a réussi son pari : nous attirer avec un artwork dérangeant puis nous accrocher via ses digressions sonores chatoyantes. Une des belles surprises de 2018 et qui trouve sa place sans peine au milieu des mastodontes du genre.