Windhand : Soma | Review


Windhand est un groupe de doom, formé en 2008 et qui nous vient tout droit des États-Unis. Je l'ai découvert fortuitement en regardant une vidéo d'une de mes (jolies) abonnées sur Tumblr où on la voit entrain de fumer un joint dans sa voiture avec un son bien crade et lourd derrière. Étant intrigué par ce doom, je lui ai demandé le nom du groupe voilà que je plonge corps et âme dans "Soma", dernier album en date du groupe.

La première chose frappe dès le premier morceau, c'est cette voix ; hypnotique, androgyne et spectrale que possède la chanteuse, Dorthia Cottrell. La guitare, quant à elle, s'approche d'un son bien crado d'un Electric Wizard période "Dopethrone" (d'ailleurs, on associe souvent Windhand à ces derniers). Le titre 'Orchard' qui ouvre l'album se montre très efficace et permet de poser l'ambiance de cet album : une ambiance malsaine, occulte et sombre à souhaits.

Les morceaux suivants sont encore meilleurs - excepté 'Feral Bones' qui est un poil en dessous des autres - avec une batterie divinement lente et puissante, des riffs lourds qui vont réellement vous écraser... si ce n'est vous étouffer tellement la lourdeur est insupportable : mention spéciale au morceau 'Cassock' qui a vraiment réussit à me mettre mal à l'aise pendant l'écoute. Puis vient le morceau 'Boleskine', long d'une trentaine de minutes, en guise conclusion. Le morceau fera le bonheur des fans et le malheur des autres, notamment à cause de certains moments qui paraissent déstructurés, et où on sent que le groupe essaie de se frayer un chemin dans leur propre brouillard sonore assourdissant (croyez-moi, c'est un réel compliment !).
Mais il y a un morceau sur lequel je veux revenir un peu plus en détail, le quatrième qui s'intitule 'Evergreen'. Placé au milieu de l'album, il constitue une sorte d'interlude - certes de 7min mais c'est un détail dans un album de doom - et propose un instant très particulier. Quand je regarde la pochette de l'album, on croirait entendre ce morceau : des étudiants qui passent un week-end en forêt, l'un décide de sortir sa guitare pendant qu'un autre commence à raconter des histoires qui suscitent la peur auprès de ces camarades et que, par le plus grand des hasards, une entité malveillante s'en prend au groupe d'amis. Le morceau nous plonge dans un état second, et en l'espace de quelques instants, on se sent avec ces jeunes, perdus au milieu de la forêt et où l'ambiance se fait de plus en plus pesante au fil du temps.

J'ai vraiment apprécié "Soma" et j'ai été content de connaître Windhand par ce dernier. C'est un album que je peux conseiller facilement aux amateurs de doom, notamment aux fans d'Electric Wizard. Le chant est parfait, l'ambiance lourde et pleine d'émanations de substances douteuses ; et pour finir en beauté, un son saturé bien dégueulasse. Pour les plus frileux au doom, je ne peux que vous suggérer de passer votre chemin car "Soma" ne s'adresse pas tout le monde...

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