Aujourd’hui nous vous proposons de vous rendre chez nos
voisins francophones du Grand Nord. Le Québec s’active sur la scène musicale
chère à nos oreilles, après The
Hazytones et The Flying Widget,
voici qu’émerge Kurse et leur premier EP « Tales of the Wizard ».
« Tales of the Wizard », un premier EP de qualité
Déjà avant de dépiauter l’opus, je tenais à parler de sa cover bien classe : un renne géant mutant émergeant d’une forêt brumeuse pour faire
face au magicien. Un artwork intriguant dépeignant l’ambiance à laquelle on peut s’attendre. 'Antagonism', ce titre pourrait renvoyer à un morceau bourrin à
souhait et ultra speedé. Et bien pas ici. On démarre tranquillement, on se
laisse trainer. La voix est distante, l’atmosphère vaporeuse, les riffs
seventies vous caressent l’oreille. Enfin jusqu’à qu’un riff vous réveille, tel
l’alarme du lundi. Le chanteur devient plus écorché, on se surprend même à
headbanguer par moment. Ce break dans le premier titre annonce le suivant : ‘The
Giant’. Ça sent le garage et l’huile de vidange. Les riffs sont plus sales et
épais, le chanteur est plus agressif. Les gars savent doser quand il faut
laisser parler la poudre et quand il faut laisser reposer le tout, notamment
avec ce petit passage stoner doom qui fait bien plaisir.
Mon titre préféré est certainement ‘Mythos’. Le morceau est
le plus brutal, plus métal dans sa construction. La basse est lourde, immense
et prend vraiment le pas sur l’ensemble de la piste via des riffs alléchants.
Petit accroc a noter, j’aurai vraiment préféré avoir le chanteur dans un
registre plus grave, plutôt de garder le registre vu dans ‘The Giant’, cela
aurait permis de souligner la lourdeur du morceau. ‘Four Princes’ est un très
beau morceau également. On retrouve une ambiance psyché couplée a la
puissance de ‘The Giant’. Ca fuzze, ça plane…On alterne entre les riffs
groovys, doom et psyche ; Kurse nous hypnotise. ‘Epilogue’ annonce la fin.
La batterie et les effets déployés redonnent une ambiance plus calme et légère,
répondant au premier titre.