Wedge - Killing Tongue | Review


Wedge nous revient avec un nouvel album : Killing Tongue après leur premier album ST. Le trio berlinois tâtait d’un retro rock intéressant mais qui n’était pas sans rappeler un autre groupe de la capitale allemande : Kadavar. Que nous offre donc ce Killing Tongue ?

« Killing Tongue», un retour au source du rock

 

Dès les premières notes de ‘Nuthin’, on se rencontre que le groupe a bien décidé de remonter de le temps. Le titre sent le Elvis à plein nez et donne même envie de s’improviser un petit twist. On est vraiment au commencement du rock. Un élément surplombe les autres quand on finit ‘Nuthin’ est le travail effectué sur le clavier. En effet les allemands ont décidé de sortir l’orgue Hammond et on peut dire que le bassiste Dave Götz se débrouille plutôt bien avec le mastodonte. L’instrument s’invite sur les titres ‘Push Some Air’ ou encore ‘Killing Tongue’ et s’offre même un petit solo sur ‘High Head Woman’. L’effort fait par le groupe pour dégotter un tel engin permet vraiment d’avoir un véritable cachet 70’s sur leurs titres.

Une autre qualité de ce Killing Tongue est l’atmosphère ‘live’ qui se dégage de certains titres. Que cela soit avec le groovy ‘Lucid’ ou le très Led Zeppelien  ‘Quarter to Dawn’ ou encore ‘Alibi’, ces titres sont taillés pour la scène et vont faire bouger du monde sur les festivals estivaux. Je pouvais pas ne pas mentionner dans cette chronique les deux titres phares de cet album. ‘Tired Eyes’, est le titre qui expérimente le plus. Bruits de chaines de bagnard, cavalcade musicale qui se termine par quelques accords acoustiques en mode country, le décor d’un road trip au temps du flower power est planté.  ‘Killing Tongue’, le titre éponyme est le travail d’orfèvre du groupe. Du vieux fuzz distillé par Kiryk Drewinski, de l’orgue à gogo, un refrain entêtant et facile à retenir bref le morceau cœur de l’album qui ravira bon nombre d’auditeurs par son efficacité. 

Que faut-il en retenir ?


En cette ‘mode’ actuelle du rétro rock, les groupes nous proposent deux choix : un son seventies sans renier les inspirations contemporaines que peuvent avoir ces groupes comme le font Graveyard ou Blues Pills ou alors plus extrême, un renoncement complet de ce qui a été fait ces dernières années  C’est le parti pris par Wedge avec ce Killing Tongue qui aurait pu sortir en 1972 sans choquer personne tant l’ambiance, le son dépeint dans cet album renvoi à cet âge d’or du rock.