DesertFest Berlin - Jour 2



L'aube se lève pour cette deuxième journée. La barre était haute après un vendredi de qualité mais samedi ne se laisse jamais faire et propose un menu épicé et nerveux.

Ayant raté les deux premiers groupes de la main stage (on s'est retrouvé scotché par le show de RIP sur le bateau), la journée commence vraiment avec les suédois de Halläs. Ce groupe traîne une petite réputation après leur LP, celui d'avoir fait fondre le coeur de métalleux fan de de power métal dans un ambiance très strass et kitch. D'ailleurs l'entrée du groupe détonne : chaussures à talonnettes, paillettes, eyeliners et costumes sortant de la garde robe 70's de Queen. La musique surprend également, le groupe jouant sur le diptyque guitare épique, refrains guerriers mais entonné à la vois fragile et au corps frêle. Le show était magique si ce n'est les quelques accrocs du direct : micro qui se coupe en plein chant, un piano un peu en retrait. Mais bon l'ambiance des suédois était telle que l'on oublie vite ces problèmes.




The Shrine déboule pour un changement drastique d'ambiance. Ici finit le groupe de skate, on est passé dans le cuir, la moustache et les gros riffs huileux.



La programmation de la journée est bien faite et après un show bouillant on reprend notre calme avec Naxatras. Nous sommes très fan à la Planète, ayant tous vu le trio grec plusieurs fois. Mais bon même si on est en territoire connu cela n'empêche pas les comparses d'hypnotiser la foule et nous même au point de faire passer l'heure pour une poignée de secondes.



Greenleaf, un des groupes qui nous a convaincu de venir à ce festival. Etant un fan inconditionnel de Dozer, je n'avais pas encore pris la foudre de Tommi. Mais Greenleaf n'est pas Dozer, Arvid est ici et le suédois aux yeux bleus est devenu un des pilier du groupe. Si en coulisse l'homme est accueillant et chaleureux, le suédois comme transformé une fois passé sous la lumière des projecteurs. Impatient comme possédé, l'homme tourne comme un lion en cage autour du micro lors des parties instrumentales et ne trouve son salut que lorsqu'il est à même de libérer sa hargne en chantant. L'aspect sauvage de l'homme en surprend plus d'un. Mais son compère Tommi est lui même atteint du même mal.L'homme se cabre, fait des mimiques, son corps retransmettant l'énergie que ses riffs reconnaissables entre 1000 assènent. Un show superbe où si on pousse l'analogie, le groupe a mouillé le maillot.



Cependant le plus beau était encore à venir. Kikagaku Moyo rentrait sur scène. Costumes bariolés et multicolores, aspect hippies, les japonais ne sont pas vraiment dans la même catégorie que les autres groupes que l'on a vu pour l'instant. Cependant ce n'est pas parce que le groupe est plus calme et multiplie les expériences sonores planantes, que ça empêche le guitariste de sortir des riffs que ne rechigneraient pas d'autres groupes.La joie des japonais est communicative, le public est heureux et réponds à la joie simple et souriante du groupe, au bonheur primaire de simplement voir un groupe s'amuser et prendre du plaisir sur scène.



Il reste encore un groupe et pas n'importe lequel. Les patrons californiens débarquent auprès de plusieurs milliers de personnes qui les attendent de pieds fermes. Fu Manchu délivrent un show à hauteur de leur réputation. La foule est en délire et on voti émerger ça et là les premiers slams. Tout les tubes du groupe passent et le public s’époumonent 'King of the Road you move too slow' ou 'Gogogogogodzilla'. 



Le show se termine brusquement, le temps ayant décider de passer à la vitesse grand V durant ce show et même durant la journée entière. C'est avec une grosse banane, heureux que ce jour se termine.

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